BANQUE TD : UN TRAITEMENT MERDIQUE

Peu avant, à l’issue de la vente d’une propriété, je décide de prendre une partie du fruit de la vente et d’en faire bénéficier un être cher. Je lui prépare donc deux traites de quelques milliers de dollars chacune. En lui recommandant de les déposer dans deux institutions, l’une, une succursale des Caisses Desjardins et l’autre à la TD citée plus haut. Et j’ai un peu plus de sympathie pour cette dernière. Car la TD a mis en œuvre des heures d’ouvertures au comptoir qui vont jusqu’à dix-huit heures en semaine et jusqu’au milieu de l’après-midi le samedi. Une proximité qui me plaît.

QUAND VOUS FAITES UNE TRAITE

Jadis, quand vous commandiez un chèque certifié, c’était du sérieux. Mais avec les petits malins de fraudeurs, les banques sont devenues suspicieuses à leur endroit et ne se gênent plus pour geler ces types de chèques. Mais les traites demeuraient à l’abri des doutes. Plus maintenant. Fort de ma sympathie pour la TD, mon camarade se rend donc ouvrir un compte. Une conseillère un peu coincée comme elles le sont souvent, procède au protocole d’ouverture et dépose sa traite, avec cette mise en garde : « votre traite sera gelée durant cinq jours ».  Prenant note de cette énormité, j’apostrophe la commis (car en réalité c’en est une) pour lui faire savoir qu’on n’a pas l’habitude de geler des traites.

Que cela m’a coûté 6,50 $ pour en faire une, et que si une traite ne vaut plus rien, elle devrait nous coûter alors 0,50 cents et non 6,50 $. Que si elle doute tant, qu’elle appelle la banque émettrice, en l’occurrence la Scotia. Rien n’y fit. C’était comme ça. On n’insista pas, mais outrés, tout de même. Et le pire, c’est qu’à la Caisse Desjardins, dix minutes plus tard, le caissier s’est empressé de faire le dépôt de l’autre traite, avec le solde disponible quand bon nous semble. Et pourtant, c’était un compte dormant qui n’avait pas servi depuis dix-huit ans!

LA DIRECTRICE QUI FAIT SA PETITE AUTORITÉ

Au repas qui suivit, on revient, en cours de discussion, moi et mon copain, sur la fermeture d’esprit de la TD. N’en pouvant plus, je décidai de parler à la directrice, qui campa sur sa position, se contentant de rappeler que vu que mon compagnon était un nouveau client, on se devait de geler la traite. Et qu’il n’en aurait pas été de même s’il avait été un client régulier. En terminant, elle me dit qu’elle se rangeait derrière la décision de sa conseillère. En réalité, la directrice avait la possibilité d’user du peu de pouvoir discrétionnaire qui est le sien, pour dégeler la traite. D’autant que le signataire de ces lignes venait de leur cracher douze mille dollars…de pénalité en partie de remboursement de l’hypothèque. Me semble que tu as droit à des égards. Et de surcroît, Madame la directrice, je vous emmène un client.

ET L'OBLIGATION DU FORFAIT CHÈQUE

Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai pas eu le temps de vérifier auprès de l’Association des banquiers, mais voilà que lors de l’ouverture du compte, la caissière s’est enquise auprès du nouveau membre qu’il devait (et j’insiste sur le verbe devoir, qui a une connotation d’obligation) prendre un forfait de réduction sur les transactions bancaires, qui s’élève à près de quatre dollars. Obligatoire! Depuis quand doit-on vous forcer à prendre un produit bancaire? Et si le type veut de son gré payer le plein prix des frais de transactions, ça le regarde, non!? Morale de l’histoire, ces banques vous arnaquent à tour de bras et de façon scandaleuse et agissent avec vous comme si vous étiez un fraudeur potentiel. Merci à la TD, des heures d’ouvertures prolongées oui, mais une fermeture d’esprit aussi.

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de lametropole.com