Samedi, 22 avril 2017

CINÉMA VUES D’AFRIQUE

C’est au Centre Culturel Marocain à Montréal — Dar Al Maghrib, partenaire avec Royal Air Maroc, que le 33e Festival international de cinéma Vues d’Afrique a dévoilé sa programmation.

 
Jusqu’à dimanche, une programmation éclatante, riche et diversifiée, donne au public l’occasion unique d’apprécier les cultures cinématographiques africaines et créoles. À l’extérieur de l’Afrique, aucun festival n’a l’ampleur de Vues d’Afrique qui, en 2017, vient à nouveau offrir un panorama provenant de 37 pays avec plus d’une centaine d’œuvres au programme : fictions, documentaires, longs et courts métrages provenant du Canada, du continent africain, d’Europe et des Caraïbes sont projetées à la Cinémathèque québécoise.  

La soirée d’ouverture, le vendredi 14 avril, a été l’occasion d’honorer l’auteure, réalisatrice, comédienne au théâtre, au cinéma, à la télévision, productrice, Maïmouna N’Diaye, lauréate avec L’Œil du Cyclone de Sékou Traoré d’une dizaine de Prix d’interprétation et du Trophée francophone 2015 d’interprétation féminine. À cette inauguration, le film La main de Fadma du cinéaste marocain Ahmed El Maanouni, prix de la réalisation du Festival de Tanger 2017 a été projeté en première Nord-Américaine et en présence du réalisateur. 



Cette année encore une fois, le Festival international de cinéma Vues d’Afrique est la vitrine des meilleurs films du 7e art africain et créole avec le coup de projecteur sur le cinéma marocain du film d’ouverture, on pourra voir plusieurs œuvres de ce pays en présence des cinéastes : A Mile in my Shoes de Saïd Khallaf, lauréat de l’Étalon de bronze et des prix du meilleur film, meilleur acteur et meilleur premier rôle féminin du Festival de Tanger, Pluie de sueur de Hakim Belabbes, qui a obtenu le Grand prix et le prix du premier rôle féminin à Tanger ainsi que le documentaire Raja Bent El Mellah de Abdelilah Eljaouhary, prix spécial du jury à Tanger. 



La sélection internationale offre une bonne dose d’humour avec les présentations du film de Farid Bentoumi Good Luck Algeria racontant les péripéties d’un Algérien immigré en France qui, pour sauver son entreprise, décide de participer aux qualifications des Jeux olympiques d’hiver pour le pays de son père! 



Tant qu’on vit du cinéaste burkinabe Dani Kouyaté, présenté en première américaine, relate le voyage de Malmö (Suède) à Banjul (Gambie) d’une mère et de son fils dont le père suédois comprend mal ce coup de tête, une comédie dramatique chaleureuse sur le thème universel des identités en mouvement. Mettant en scène l’histoire contemporaine, Licínio Azevedo, cinéaste mozambicain, vient présenter Le train de sucre et de sel dont l’action se déroule en 1989 au Mozambique, un pays ravagé par la guerre civile. 



La section documentaire est riche de nombreux regards dont le Mozambique vu par João Graça et Fábio Ribeiro dans Maputo, un parcours dans la vraie ville émergente de ce pays. Le Suisse Nicolas Wadimoff propose Jean Ziegler, l’optimisme de la volonté qui nous plonge dans la bataille que mène Jean Ziegler contre la pauvreté et l’indépendance économique dans les pays en voie de développement. Du Sénégal, Kimtiyu – Cheikh Anta de Ousmane William M’Baye, raconte le combat de Cheikh Anta Diop, un homme immensément célèbre qui passera toute son existence en quête de vérité et de justice, afin de redonner à l’Afrique une conscience historique et une dignité. Ce documentaire a obtenu le Premier prix UE-ACP et le Premier prix du documentaire. Boko Haram : les origines du mal du français Xavier Muntz présente une enquête exclusive et glaçante sur les origines du groupe terroriste islamiste et sa sanglante dérive, nourrie par les exactions de l’armée.



Dans la section Afrique connexion, Jean de Dieu de Sélé M’Poko qui est la première comédie « feel good » sur le Congo depuis La vie est belle. Il a été écrit, produit et réalisé par un Congolais/Américain avec une équipe de maîtres internationaux.  

La section canadienne Regards d’ici de ce 33e Vues d’Afrique présente une série de documentaires, dont le film Centrafrique, l’industrie de la rébellion met en lumière les rouages d’une économie de guerre qui sévit dans le pays et dévoile leurs rapports avec des intérêts nationaux ou étrangers. Le documentaire De Sherbrooke à Brooks de Roger Parent s’attache à décrire le flux migratoire d’immigrés principalement congolais du Québec vers l’Ouest du Canada en quête de boulot, malgré le handicap de la langue. Haïti, la route de Francine Saillant présente l’histoire d’Haïti, de la période précoloniale jusqu’à la révolution.  

Le 33e Festival international de cinéma Vues d’Afrique  

À la Cinémathèque québécoise


VUESDAFRIQUE.COM
Cet article est classé sous :Vues d’Afrique Alain Clavet
ok